Ces femmes qui ont fait le campus Vincent de Paul

Quelques jours après la journée internationale des droits des femmes du 8 mars , et à la veille de la fête de Sainte Louise de Marillac fondatrice des Filles de la Charité, le campus Vincent de Paul souhaite mettre à l’honneur quelques figures de femmes qui ont permis l’apprentissage à Avignon de plusieurs générations de jeunes apprentis.

À l’origine du centre d’apprentissage, des femmes, issues de la congrégation des Filles de la Charité, ont donné leur vie à Dieu et aux autres. D’abord infirmières à l’Hôtel Dieu d’Avignon, les religieuses ont ensuite été appelées dans le quartier de l’ancien port, rue Chiron dans les années 1920. Elles y ont construit un centre de formation en couture pour les femmes pauvres du quartier, dont beaucoup étaient en situation de prostitution. Apprendre un métier était ainsi la seule façon de sortir de la pauvreté. Les religieuses vivaient sur le site actuel du lycée et passaient leur vie entre la prière et l’enseignement aux élèves. Ces générations de femmes anonymes ont donc permis à des milliers de jeunes de trouver leur voie par l’apprentissage à Avignon.

La section mode a été la première à faire l’éclat du campus Vincent de Paul, plus connue alors sous le nom des “Abeilles”.  Comme les insectes, les apprenties en mode et vêtement se sont fait remarquer à Avignon par leur dextérité, leur assiduité et leur travail soigné. Puis les sections en gestion administration et en vente ont été créés, pour permettre à ces jeunes apprenties de prendre pleinement leur indépendance, et ce, bien avant la révolution sexuelle de 1968 !

Plusieurs générations de sœurs se sont succédé, dont la dernière et la plus emblématique est sœur Jeanne. Son sourire et son entrain ont beaucoup marqué ceux qui ont travaillé sur le campus Vincent de Paul à Avignon, ainsi que tous les élèves en bac professionnel dont elle a été le professeur.

Toutes ces femmes ont été portées par un idéal : faire grandir les jeunes grâce à l’apprentissage d’un métier. Leur cap a été fixé dès le XVIIe siècle par une femme exceptionnelle que nous fêtons le 15 mars : Sainte Louise de Marillac. 

Cette dernière souhaite dès son plus jeune âge se consacrer aux autres et à Dieu. Il lui faut attendre cependant la mort de son mari et la majorité de son fils avant d’accomplir ce rêve. Elle fonde en 1633 une communauté de jeunes femmes, avec l’aide de Saint Vincent de Paul. Cette communauté est au service des plus pauvres, des malades, des prisonniers et des enfants. Les soeurs secourent les pauvres et les aident à sortir de la misère, notamment en leur apprenant à lire et en leur donnant un métier. Elle dirige les Filles de la Charité jusqu’à sa mort en 1660. C’est un bel exemple de ténacité, de courage et de management, à rebours des clichés sur les femmes dans la société d’Ancien Régime. Sainte Louise de Marillac reste donc aujourd’hui encore, pour les élèves et les enseignants du campus Vincent de Paul à Avignon, un exemple de liberté par l’enseignement en apprentissage. 

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